Vision – BHAG – Description

La construction de la vision d’une entreprise est quelque chose de bien plus important qu’il n’y paraît. Elle va orienter votre stratégie, notamment en période de crise. C’est aussi là que doit en premier lieu se refléter la responsabilité de votre entreprise. Cet article est le second d’une série de deux sur la construction de la vision de votre entreprise. Les deux principales source utilisées se trouvent ici et .

Selon Collins et Porras, construire la vision d’une entreprise implique de réfléchir sur deux éléments : une idéologie de base, et une vision sur l’avenir. Cet article présente le second élément. La vision sur l’avenir est composée de deux parties.

Big, Hairy, Audacious Goal

Avoir un « Big, Hairy, Audacious Goal » (BHAG), c’est se consacrer à un challenge immense. Le BHAG a une fin clairement établie, de façon à ce que l’organisation puisse savoir quand elle a atteint cet objectif. Un BHAG engage les gens. Il est tangible, énergisant, très ciblé. Les gens le comprennent tout de suite, il ne nécessite que peu ou pas d’explications.
Un BHAG requiert 10 à 30 ans d’efforts pour être atteint. Il ne devrait pas être un pari sans incertitude – il aura une probabilité de succès de 50-70% – mais l’organisation doit croire qu’elle est en mesure d’atteindre cet objectif. Le BHAG peut être pensé selon 4 catégories, dont on trouve ici des exemples :

BHAGs Cible

  • Become a $125 billion company by the year 2000. Wal-Mart, 1990.
  • Become the company most known for changing the worldwide poor-quality image of Japanese products. Sony, 1950s
  • Become the dominant player in commercial aircraft and bring the world into the jet age. Boeing, 1950.

BHAGs Ennemi commun

  • Crush Adidas. Nike, 1960s
  • Yamaha wo tsubusu ! Nous allons détruire Yamaha ! Honda, 1970s Lire la suite
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Valeurs – Vision – Simplicité

Photo de Supushpitha Atapattu sur Pexels.com

J’ai récemment retravaillé sur mes valeurs personnelles. Oui, comme les valeurs qu’une entreprise affiche sur son site web, avec plus ou moins de conviction, mais juste pour moi. Il s’agit des valeurs qui me guident, celles selon lesquelles je m’efforce d’agir et de penser. J’ai la conviction qu’il est important de les mettre sur papier – ou sur Evernote en ce qui me concerne – et de se les rappeler aussi souvent que possible.

Surtout, ces valeurs permettent de créer une vision en accord avec celles-ci, et donnent ainsi un cadre cohérent à un futur envisagé.

Ce processus de « révision » ne devrait pas avoir lieu souvent. A priori, nos valeurs sont les nôtres et ne devraient pas évoluer en fonction des circonstances, tout comme pour une entreprise. Je crois toutefois important de se poser la question de temps à autre, quitte à simplement reformuler.

Je vous les livre ci-dessous, telles qu’elles apparaissent aujourd’hui dans ma note:

  • Responsabilité – Envers moi et envers les autres. Je me comporte de manière exemplaire. Je n’ai pas peur de regarder la vérité en face et dire ce qui est.
  • Famille – Elle est au centre de mes considérations.
  • Simplicité – Dans la façon d’être, de vivre, de se comporter.
  • Zen – Le calme guide mes actions, inspiré de Shambahla, Thich Nhat Hahn, Shunryu Suzuki, Kakuzo Okakura.

Et vous, quelles sont vos valeurs personnelles?

Responsabilité – Networking – Karma

Photo de Jopwell sur Pexels.com

J’ai pour habitude de mener des actions de networking sur une base régulière. J’essaie de rencontrer des gens, aux profils similaires ou complètement opposés au mien. Depuis quelques temps, j’ai été amené à constater que ces actions ne me profitent pas directement – ce qui n’est pas un problème. Laissez-moi vous parler des dernières 6 semaines. Au cours de celles-ci, j’ai pu contribuer à:

  • L’engagement bénévole d’un de nos étudiants au sein d’une association;
  • L’engagement bénévole de l’un de nos doctorants en tant que « Youth Ambassador » au sein d’une organisation active dans son domaine de prédilection;
  • L’obtention par l’une de mes mentees d’une place de stage rémunéré.
  • L’engagement en tant que consultante d’une amie, dans un secteur qui lui tient à cœur.

Toutes ces bonnes nouvelles, au fur et à mesure de leur arrivée dans ma boîte mail/mon inbox LinkedIn/ma messagerie instantanée, m’ont apporté beaucoup de satisfactions.

On pourrait me reprocher que je me vante. Je dois admettre que c’est un peu vrai, ou tout du moins que je suis fier d’avoir apporté un petit quelque chose à ces réalisations! Mes contributions n’ont toutefois pas été particulièrement déterminantes. Il s’est souvent agit d’un simple message envoyé à 1, 2, 3 personnes qui avaient la possibilité, à ce moment, de collaborer. Je visualise plutôt un bon alignement des planètes! Je crois surtout que si j’ai un mérite, c’est d’avoir vu des potentiels, d’avoir cru en des gens. Toutes les compétences, les qualités qui se sont avérées cruciales pour ces recrutements, ces personnes que j’ai aidées les avaient déjà en elle. Tout ce que j’ai fait, c’est de les voir et de les faire voir, par elles-mêmes et par d’autres.

Our personal identity, which we think is based upon our beliefs and opinions, is actually more of a function of our ability to pay attention to the world around us. – David Whyte

Je crois que c’est un trait que tout leader responsable se doit de cultiver. Chercher à voir ce qu’il y a de bien chez les autres, les amener à y réfléchir, les mettre en liens avec d’autres personnes qui pourraient les aider à affirmer leur potentiels. Tout cela crée un état d’esprit qui me semble de plus en plus adapté aux situations que nous vivons chaque jour. Cela relève aussi de la création de réseaux, de systèmes qui s’alimentent d’eux-mêmes, dans lesquels je peux puiser pour essayer d’aider mes contacts.

Et vous, auprès de qui puis-je vous introduire?!

Transparence: fausse bonne pratique?

Je voulais revenir ici sur un article publié en début d’année par McKinsey&Company, intitulé The dark side of transparency. Un titre qui, évidemment, interpelle. A une époque où la transparence est mise en avant comme la solution à de nombreux, si ce n’est tous les problèmes, avancer qu’elle a des désavantages pourrait paraître surprenant, contre-productif…ou rafraîchissant!

Executives need to get smarter about when to open up and when to withhold information so they can enjoy the benefits of organizational transparency while mitigating its unintended consequences.

Les principaux arguments de l’article sont les suivants:

  • Un partage excessif de l’information peut créer une surcharge d’information et légitimer des débats sans fin ainsi que du « second-guessing » à propos des décisions des dirigeants.
  • Un haut degré de visibilité peut réduire la créativité car les employés auront peur du regard de leurs supérieurs.
  • Le partage d’informations sur la performance individuelle et le niveau de rémunération peut avoir des effets négatifs en retour, alors que l’objectif initial était de favoriser la confiance et la responsabilité collective.

L’article identifie trois domaines où trop de transparence peut créer des problèmes: le day-to-day business, la rémunération des employés, le travail créatif.glass-ball-2181472_1280

Je vous laisse le soin de consulter l’article pour plus de détails! Pour ma part, je concède partager dans les grandes lignes les conclusions de cet article. Je ne crois pas que, contrairement à ce qui se dit ici et là, la transparence soit la solution à tout. Je suis également d’accord pour dire que de la transparence mal utilisée peut être néfaste.

Faut-il maîtriser la transparence? Ne l’appliquer qu’à certains domaines? Pourquoi pas. Mais peut-on dès lors l’appeler transparence, si elle devient sélective? Pourra-t-on dire d’une entreprise qu’elle est « transparente » si elle diffuse des informations sur sa supply chain, mais pas sur la rémunération de ses dirigeants?

A mon sens, c’est peut-être « transparence » qui est non seulement le mauvais mot, mais aussi la mauvaise idée, le mauvais concept, le mauvais objectif. Pourquoi vouloir être transparente? A un moment donné, une entreprise aura forcément des choses à cacher: sa méthodologie, les activités de son département R&D, la recette de son produit phare, etc.

Je crois qu’il est plus important pour une entreprise de chercher à être honnête, à chercher à faire le bien, à avoir un impact positif sur l’environnement et la société. Honnêteté, ou intégrité, me semble des valeurs bien plus utiles que celle de la transparence. Et qui, sur le moyen et long terme, auront des conséquences plus profitables.

Faire le bien: plus facile à dire qu’à faire, et encore…

Dans le cadre de mes activités de consulting, je m’efforce d’aider une entreprise à définir sa mission. En l’état actuel des choses, celle-ci implique la notion de « bon choix ». Notion qui pose forcément problème, puisqu’il s’agit de définir ce qu’est le bon choix; et donc ce qui est « bien ».yin-and-yang-829613_1280
Qu’est-ce qui est bien? Si l’on se réfère à Descartes, « en recherchant la richesse, on fuit nécessairement la pauvreté »; c’est-à-dire qu’il n’y a aucun bien dont la privation ne soit un mal, et vice-versa. Mais est-ce vraiment vrai? Si je ressens une douleur localisée, c’est un mal. Mais l’absence de cette douleur ne veut pas nécessairement dire que je me sens bien.
Dans le cadre d’une entreprise, la question se pose. Est-ce qu’une entreprise qui ne fait pas de mal fait-elle nécessairement le bien? On pourrait dire qu’une telle entreprise se conforme à la loi. Elle serait donc dans un état de conformité, ce qui est en général considéré comme insuffisant du point de vue de la responsabilité sociale.
Patagonia dit qu’elle essaie de ne pas faire de mal « non-nécessaire », admettant donc qu’elle fait du mal. Celui-ci est inévitable, en l’état actuel des connaissances, des technologies. Il est pourtant difficile de penser qu’éviter de faire un mal non-nécessaire revient à faire le bien.
Pour compliquer encore les choses, on peut se mettre du point de vue du développement durable: si une entreprise lance un projet bon pour l’environnement, mais que celui-ci a des conséquences sociales négatives, ce projet est-il bien ou mal?
La phrase d’accroche bien connue désormais, « Doing well by doing good », semble simple, mais elle est en fait très compliquée. Difficile à faire, mais tout aussi difficile à dire! Comment une organisation peut-elle établir que ce qu’elle fait est bien, c’est peut-être la vraie question de la responsabilité sociale.