Il y a environ deux ans, j’avais été engagé en tant que « CSR expert » pour un business game – Citizen Act – organisé par la Société Générale. En parcourant mon profil LinkedIn, où est fait mention de cette activité, je me suis demandé ce que signifiait réellement « expert en RSE ».
Je ne reviendrai pas sur la définition d’expert de tel ou tel dictionnaire, ça n’apporte pas grand chose. Il s’agit d’une personne connaissant un domaine. Mais c’est plutôt ici que la question doit se poser: quel est ce domaine? La RSE, me direz-vous.
Mais la RSE n’est-elle pas devenue trop large pour qu’on puisse s’en considérer expert? Si je suis expert en RSE, suis-je aussi expert en développement durable? Je pense que non, mais admettons que ce soit le cas, cela signifie que je suis expert en environnement, mais aussi en social et en économique. Ajoutons à cela la gouvernance et l’éthique.
Et à l’intérieur de ces aspects, on peut encore considérer qu’un expert RSE possède une expertise en mobilité d’entreprise, en commerce équitable, en eau, en énergie, en stratégie RSE, en stakeholder engagement, en achats responsables, etc.
Peut-on vraiment être expert de tout cela?
Responsabilité sociale 
En voilà une bonne de question. C’est en tout cas une personne qui a suivi des formations en RSE en général, voire 1 ou des normes en particulier.
Sans vouloir me montrer réducteur envers la RSE, si l’on se fie à l’énoncé de l’acronyme RSE, il ne serait étymologiquement question que de social et non de développement durable au sens admis du terme!
Passé cette observation un brin provocatrice, la formation en DD m’a appris que plus qu’être expert dans les domaines énumérés, il importe d’aborder les différents sujet avec une approche, réflexion et vision intégrées de ces domaines.
C’est ça qui est passionant je trouve avec le Développement Durable et la RSE, c’est l’étendu des enjeux, connaissances et aspects métiers. Impossible de s’ennuyer. On ne peut évidemment pas être « expert » de tout, mais avoir des connaissances solides des problématiques par rapport à l’ensemble de nos co-citoyens et les méthodes pour y répondre est probablement ce qui fait de nous des « professionnels ». Reste à savoir si le fait de s’autoproclamer « expert » n’est pas un poil mégalo…
Sinon @Pillonel, je crois qu’il y a débat sur le S de RSE: social ou sociétal, ce dernier englobant à la fois le social mais également l’économique et l’environnemental.
Je compléterais, que l’on peut être un expert de la connaissance sur les 2 sujets DD et RSE, mais ce qui peut être plus « rare » c’est d’être expert sur les enjeux du DD et les pratiques de la RSE contextualisés au niveau d’un territoire et/ou d’un secteur d’activité.
@Pillonel,@Marion, je crois qu’il n’y a plus débat sur le « S » et qu’il est admis que en choisissant Sociétal on recouvre l’économie, le social e l’environnemental, mais là encore il faut recueillir l’avis d’experts……
Selon les définitions de l’ISO 26000, « S » évoque « sociétal » (responsabilité d’une organisation vis à vis des impacts de ses décisions sur la société et su l’environnement…). La RSE est portée par la RSO, l’organisation au sens large du terme (entreprise, tpe/pme .., collectivité, structure, fédération …). Je rejoins Marc sur son commentaire « expert de la connaissance » et sa déclinaison vers les champs stratégiques et/ou opérationnels.
Ce n’est pas le nombre d’années d’expérience qui fait de quelqu’un un expert, mais bien, à mon humble avis, de démontrer aux décisionnaires d’entreprises comment gagner autant (si pas plus) en travaillant autrement, en tenant compte des 3 P’s … et pour cela, il faut avoir une vue globale du monde (les connaissances spécifiques ne sont pas utiles à mon sens dans cette vue), pour ensuite se placer au niveau de l’entreprise (et là, les années d’expérience comptent) et l’accompagner … Quant au S, tant que l’on sait de quoi on parle !!
Bonjour !
Je prends part au débat car BlueQUEST – dont je fais partie – se considère comme un « réseau d’experts en RSE ». Nos « experts » ont tous au moins 10 ans d’expérience dans ce domaine… (ils ont également un autre volet de compétences opérationnelles). On peut dire que la plupart d’entre eux travaillaient dans la RSE quand cet acronyme était encore très mystérieux en France (beaucoup moins au UK par exemple). Je crois donc que le terme « Expert RSE » recouvre une réalité … en tout cas, nos clients apprécient tout particulièrement nos profils « tous terrains », de l’environnement aux droits humains, des achats responsables au marketing responsable; et notre capacité à les assister sur leurs questionnements stratégiques mais également à accompagner leurs équipes sur le terrain !
Merci à nouveau pour ce blog qui soulève toujours des questions intéressantes !
Fanny
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Merci à toutes et à tous pour vos commentaires. J’espérais susciter quelques réactions pour lancer un petit débat, mais j’avoue que cela dépasse mes espérances!
Il semblerait que la notion d’expert en RSE renvoie à quelque chose d’existant, ce dont je n’étais pas convaincu au moment d’écrire l’article. Que l’expertise se fasse via les années d’expérience, les certifications ou au travers d’une perception particulière des enjeux. C’est cette diversité qui fait sans doute tout l’intérêt de notre métier!
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