Vous savez que vous travaillez dans la responsabilité sociale quand…

… 80% des gens que vous rencontrez ne savent pas ce que cela signifie.

… les 20% restant font semblant de comprendre et cherchent à dévier rapidement la conversation vers un autre sujet.

… au boulot, personne ne vous voit comme une menace.

… sur les sites de recrutement, la case que vous cochez pour « formation », « expériences », et « poste recherché » est toujours la même: « autres ».

… à force, vous êtes allé voir ce qu’est un « Customer Service Representative ».

… du coup, vous vous êtes aussi renseigné sur les « Réseaux Sociaux d’Entreprise ».

… alors que vous étiez étudiant, tout le monde croyait que vous vouliez devenir assistant social.

… les plages horaires consacrées au networking lors de conférences ne servent à rien: vous vous connaissez déjà tous.responsibility

… vous savez que vos plus belles opportunités de carrière sont dans des entreprises pour lesquelles, par principe, vous ne travaillerez jamais.

… vous vous êtes demandé au moins une fois en quoi consisterait votre job si vous travailliez dans l’industrie pornographique; et que vous avez eu pas mal de bonnes idées, en fait.

… vous savez qu’un des grands mystères irrésolu de votre vie sera: la GRI ou le GRI?

… pour vos lettres de motivation, vous passez 20 minutes à chercher une alternative à « responsable de la responsabilité… ».

… pour chaque poste qui s’ouvre, vous n’êtes jamais moins de 150 candidats.

… la moitié des concepts fondamentaux de votre job n’a pas de traduction satisfaisante en français.

… vos amis qui changent de carrière parce qu’ils veulent avoir un travail « qui a du sens » vous font bien rigoler.

Responsabilité sociale: citations

please your investors and impress your grandchildrenLorsque j’ai créé ce site, j’ai dû chercher un « sous-titre » à celui-ci. J’ai opté pour « Tout ce que vous voulez savoir sur la responsabilité sociale…en une page! ». Je dois dire que j’ai longuement hésité à y faire figurer une citation.

Je n’en connais à vrai dire peu, mais je dois avouer beaucoup aimer la suivante, même si je ne sais pas de qui elle est. L’auteur y décrit la responsabilité sociale comme un moyen de satisfaire les investisseurs tout en impressionnant les générations futures.

Please you investors and impress your grandchildren.

Et vous, quelles sont les citations liées à la responsabilité sociale et au développement durable qui vous inspirent?

Peut-on encore croire les entreprises?

ScandaleAu cours de ces dernières semaines, divers scandales liés à la responsabilité sociale d’entreprises ont été dévoilés. Qu’il s’agisse d’Ikea et ses tartes aux matières fécales, ou d’Amazon et ses conditions de travail, il y a de quoi lire, discuter, argumenter, s’offusquer et j’en passe. Même si on peut considérer que cela n’a rien de très étonnant – si je peux acheter des livres à 4 euros sur Amazon, c’est bien parce qu’ils font des économies quelque part – je reste tout de même interloqué par une chose.

On parle ici d’Amazon et d’Ikea, deux entreprises phares. Deux entreprises qui incarnent le business du XXIe siècle: commander ses livres sur internet, monter soi-même ses meubles à la maison, tout cela me paraît faire partie de l’expérience de vie contemporaine. Si ces compagnies sont « so 2010’s », comment est-ce possible qu’elles se retrouvent empêtrées dans de tels scandales?

Et surtout, si je ne peux pas croire que ces entreprises si représentatives de notre époque se comportent de manière responsable, en qui vais-je croire? Si je ne peux pas avoir confiance en elles, en qui vais-je avoir confiance?

Pourquoi ces compagnies ne peuvent pas être des exemples pour les autres. Pourquoi doit-on toujours, à un moment donné, être déçu par les agissements d’une entreprise?

Et pourquoi cette compagnie qui ne déçoit pas ne serait pas la vôtre?

Responsabilité sociale: 2 ans!

Un article un peu particulier pour ce lundi 11 mars, puisqu’il s’agit du 2e anniversaire de ce blog! En effet, il y a 2 ans, je publiais 3 articles:

Du temps a passé depuis, et plus de 100 articles ont été écrits! Les lecteurs et abonnés sont toujours plus nombreux. C’est donc l’occasion pour moi de vous remercier de votre fidélité!

J’ai toujours autant de plaisir à écrire ici, et j’ai déjà quelques nouveaux projets en tête, que je dois réaliser! Je suis bien sûr toujours preneur pour des suggestions. Je serais également ravi de pouvoir accueillir des rédacteurs et rédactrices invité-e-s!

Au plaisir de vous lire ici!BIrthday cake

Taxe au sac: la responsabilité individuelle rencontre la responsabilité collective

En ce début d’année, un changement important se fait ressentir dans certaines communes – notamment la mienne – en ce qui concerne la gestion des déchets. Jusqu’à présent, chaque ménage payait une taxe fixe annuelle pour ses poubelles. Depuis le 1er janvier, en plus de cette taxe (qui a pu être revue à la baisse selon les communes), nous devons payer une « taxe au sac ». Par exemple, un sac de 35 litres coûte désormais CHF 2.- (environ 1.6 euro). Il s’agit de mettre en œuvre le principe de « pollueur-payeur »: plus je produis de déchets, plus je paie.taxe au sac

Je suis très intéressé à voir comment vont réagir les individus face à cette problématique typique de responsabilité sociale! Quelle va être la réaction des « vous et moi », eux qui sont d’ordinaires si prompts à critiquer – à juste titre – les entreprises qui cherchent à contourner l’application du principe de pollueur-payeur? Les ménages auront à leur disposition des stratégies similaires à celles utilisées par le entreprises:

  • Valorisation des déchets: tri, recyclage, compost…
  • Réorganisation de la supply chain: les ménages vont-ils opter pour des fournisseurs proposant des produits avec moins d’emballage ou un packaging 100% recyclable?
  • Transfert de déchets: à la manière de certaines compagnies exportant leurs déchets vers des pays où il est moins cher de les traiter (et où l’on est moins regardant en matière de normes environnementales et de sécurité), on peut imaginer que les individus amènent leurs déchets vers des communes ne pratiquant pas ces mesures.

J’insiste, les individus sont confrontés à des questionnement typiques de RSE; nous sommes là dans l’espace commun entre responsabilité individuelle et responsabilité collective. Je ne sais pas si les pratiques des entreprises vont influencer celles des individus, ou vice-versa, mais je suis persuadé qu’il sera intéressant de se repencher sur la question d’ici quelques mois!