Lorsque l’on parle d’équilibrer la vie privée et la vie professionnelle, on a souvent en tête l’idée selon laquelle notre vie professionnelle ne doit pas prendre le pas sur notre vie personnelle. On évoquera alors la possibilité de travailler depuis la maison, celle de ne pas avoir (trop) d’heures supplémentaires, etc. Et il est bien normal que sur un site consacré à la responsabilité sociale des entreprises, l’on parle de ce qu’une entreprise peut faire pour ses employés.
Toutefois, je crois qu’il est important d’établir clairement les choses et de voir cette problématique de « work-life balance » dans son ensemble. Il existe en fait 3 axes selon lesquels il convient de se pencher sur la question.
- Le travail interfère avec la vie privée (TIVP). C’est la situation la plus couramment mentionnée: le travail influe négativement la vie privée. Si l’on considère très schématiquement que nous avons à disposition deux ressources – temps et énergie – à allouer à ces deux sphères de notre vie, il s’agit là d’une situation où le travail consomme plus d’énergie et de temps que ce que nous voulons bien mettre à sa disposition. Il en résulte du stress ou de l’insatisfaction vis-à-vis de notre vie privée.
- La vie privée interfère avec le travail (VPIT). Même situation que dans le cas TIVP, mais les « rôles » sont inversés. Des problèmes d’ordre personnels influent négativement notre productivité ou notre moral au travail.
- Amélioration personnelle/professionnelle (AP). Un axe que l’on a tendance à occulter. L’expérience vécue ou gagnée dans une sphère améliore l’expérience dans l’autre sphère. Il peut s’agir de compétence concrète – une formation professionnelle en gestion de conflits peut être utile pour des conflits familiaux – ou de simples sentiments – une vie privée satisfaisante influera sur votre moral au travail.
De ces axes, nous pouvons « déduire » les grandes lignes d’une stratégie pour toute entreprise désireuse de s’attaquer au problème du work-life balance. Il s’agira tout d’abord de supprimer les situations de type TIVP, pour ensuite établir comme objectif une situation de type AP où ce qui est vécu au travail a une influence positive et utile sur la vie privée et où les compétences acquises dans le cadre privé peuvent être mises en valeur au travail.
Aurais-je oublié un axe? Auriez-vous connu l’une ou l’autre de ces situations, et si oui, comment l’avez-vous gérée?
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