Comme évoqué dans un précédent article, les nouvelles lignes directrices pour le reporting développement durable de la Global Reporting Initiative (G4) mettent l’accent sur le principe de matérialité. Nouveauté qui n’en est pas une, car nous retrouvions déjà ce principe dans les versions précédentes.
Toutefois, cela n’empêche pas de se pencher sur ce principe de contenu. On nous dit que de ce principe doit découler une liste des aspects importants, sur lesquels le rapport doit porter. Important, soit, mais pour qui? C’est là la première question à se poser, et peut-être la plus importante.
Les lignes directrices sont relativement claires à ce sujet. Ces aspects importants sont ceux qui réfléchissent les impacts environnementaux, sociaux et économique significatifs de l’organisation; OU ceux qui influencent de manière substantielle la prise de décision des stakeholders.
Je dis bien « relativement claires » car ce « ou » pose un léger problème. J’aurais plutôt imaginé un « et » car ce qui m’intéresse en tant que lecteur d’un rapport DD est de connaître ce qui est considéré comme primordial par l’organisation, mais aussi par ses stakeholders. Pas l’un ou l’autre; un rapport qui ne présenterait que les aspects importants par rapport aux impacts de l’organisation ne m’intéresserait pas. Il peut aussi être pertinent pour l’organisation de chercher à comprendre les écarts de perception. Et d’y travailler!
Ce qui est important pour tel groupe de stakeholders ne l’est peut-être pas pour cet autre groupe, ou pour l’organisation elle-même. Qui sont nos stakeholders, quels sont leurs intérêts et, comment dialoguons-nous avec eux? Voila trois questions primordiales, et la réponse à la question du dialogue va être en grande partie conditionnée par la bonne compréhension de ce qui est important ou non aux yeux des stakeholders et des éventuels écarts de perception entre l’organisation et ses parties prenantes.
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