Dans le système économique qui est le nôtre, l’objectif de la quasi-totalité des entreprises est la maximisation du profit. En stimulant la consommation, en réduisant les coûts, etc. Toutefois, les courants de pensée liés au développement durable, ou à la responsabilité sociale, proposent de plus en plus des alternatives à cet objectif de maximisation du profit, et – finalement – à cette façon de mesurer la performance d’une entreprise.
Par exemple, la notion de Triple Bottom Line (TBL) est une des idées par lesquelles le développement durable se traduit au sein d’une entreprise. Le terme est une allusion à la « bottom line », la ligne de résultat net dans les comptes d’une entreprise. Elle est appelée triple car elle évalue la performance de l’entreprise selon trois approches : sociale, environnementale et économique. On utilise également souvent les termes « People, Planet, Profit », y compris dans la littérature francophone, pour désigner ces trois approches.
Pourquoi ne pas aller plus loin – et peut-être faire plus simple aussi – et imaginer une nouvelle bottom line? Dans cette vidéo, Muhammad Yunus parle d’une compagnie dont la bottom line serait « combien d’enfants sont sortis de la malnutrition ».
Plutôt que de savoir « combien d’argent avons-nous gagné cette année? » – ou « en plus de » – pourquoi ne pas établir pour chaque entreprise une Nouvelle Bottom Line? Quelle serait-celle de Nestlé? Quelle serait celle d’une chaîne de supermarchés? Quelle serait-celle d’une entreprise de téléphonie mobile? Je suis persuadé que l’idée mérite d’être explorée!