If potential clients walk into Jack’s office thinking they had a small problem, he’d make sure they’d walked out thinking they had a huge one – and that Jack was the only person who could fix it for them. – Michael Soussan, Backstabbing for Beginners
Je me demande souvent à quels critères d’éthiques nous sommes soumis, nous les professionnels de la RSE. Sommes-nous « évalués » plus sévèrement que d’autres? Devons-nous être plus exemplaires que nos collègues comptables, marketeurs, financiers?
Faites comme je dis, surtout pas comme je fais: nombreuses ont été les occasions que j’ai eues de constater que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Et que les professionnels de la responsabilité, de l’éthique, ne sont pas toujours très responsables eux-mêmes. Je pense notamment aux consultants en RSE. Ils sont certes confrontés à un environnement très compétitif, où il vaut mieux ne pas avoir froid aux yeux pour obtenir des mandats. Est-ce une raison pour laisser de côté ses convictions? A-t-on le droit de vendre une prestation à un client, un projet à ses dirigeants, à n’importe quel prix, en leur faisant croire n’importe quoi?
Je crois qu’un professionnel de la RSE se doit d’avoir des valeurs fortes. Et doit s’y tenir. Il doit être un leader par l’exemple. Je crois qu’il en va de sa crédibilité. Lorsque l’on m’a parlé d’un job dans une compagnie issue du secteur du tabac, je n’ai pas postulé, car ça ne reflète pas mes convictions. Mais j’avoue ne pas être très sûr du bien-fondé d’une telle décision. Doit-on vraiment être plus exigeants que d’autres? Est-ce que nos manquements à l’éthique, s’ils sont plus flagrants pour nous que pour d’autres, ne sont-ils pas finalement naturels?
Je suis membre de nombreux groupes et nombreuses communautés sur la RSE (Twitter, groupe Facebook, groupes LinkedIn, Justmeans, Wizness, etc.), mais je n’ai pas souvent vu la question de l’éthique ressortir dans les nombreuses conversations que j’ai pu suivre sur les métiers de la responsabilité sociale.
Auriez-vous des idées sur le sujet? Vous êtes-vous déjà dit « En tant que pro de la RSE, je ne peux pas faire ça »?