Interview – Fernando Terry, Ecotransferts

Fernando TerryAujourd’hui, nous rencontrons Fernando Terry, fondateur et directeur du bureau d’études Ecotransferts, spécialisé dans le montage de projets liés au développement des emplois verts. Précédemment, il a fondé et conduit  le programme Syni  (entre 1997 et 2008)  spécialisé dans l’intégration professionnelle des jeunes universitaires dans la coopération internationale.

1.   Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à travailler sur les green jobs?

Je suis convaincu qu’il y a un grand besoin de transférer massivement, les compétences cleantech nécessaires, pour améliorer notre performance en termes d’utilisation des ressources naturelles et énergétiques.

Pour agir en cohérence avec les priorités du processus mondial de transition vers l’économie verte que nous vivons, nous cherchons à établir quels sont les domaines porteurs de croissance dans cette transition, ou encore quelles formations sont nécessaires pour répondre aux besoins des entreprises, en transition vers une production plus propre.

Les Cleantech et les emplois verts sont les éléments clés pour performer dans notre processus de transition vers l’économie verte. Cela implique des investissements stratégiques importantes, pour démultiplier les transferts de savoirs-faire et de technologies cleantech. Nous voulons faire notre petite contribution pour réussir ensemble ce défi.

La transition vers une production plus propre intègre, dans son analyse, une réalité complexe par : le respect des ressources, une performance accrue dans l’utilisation de ressources environnementales et un regard transversal sur la chaîne de création de valeur, allant de l’Eco-conception d’un produit ou service, à la valorisation des déchets suite à leur consommation.

L’économie verte englobe des valeurs qu’Ecotransferts partage complètement. Notre contribution se fait, par notre recherche constante d’amélioration de notre performance, dans l’innovation d’affaires liée aux emplois verts et aux cleantech. Le bureau d’études Ecotransferts est né de cette réflexion.

Grâce à notre participation dans l’étude franco-suisse sur les besoins en compétences par les entreprises cleantech CLEANEV, Ecotransferts pourra proposer des services de conseil et de soutien répondant à la demande des entreprises souhaitant réaliser leur transition vers une production plus propre.

L’étude CleanEV nous a montré que les entreprises, notamment les PME, souhaitent réaliser cette transition mais elles ont encore de la difficulté à projeter le « comment le faire ? ». Nous mettons, au service des PME, notre savoir-faire en matière de transition vers une production plus propre, notamment, dans le cadre de la coopération internationale visant la transition verte. Lire la suite

Interview RSE – Nicole Voillat, Bata

Bata logo

Source: Bata website

Aujourd’hui, nous rencontrons Nicole Voillat, directrice du développement durable chez Bata. Elle est également en charge de projets communautaires, tels que le Bata Children’s Program. Elle a accepté de répondre à quelques questions, et nous donne des éléments de réflexion sur son travail et la façon dont elle perçoit le domaine de la RSE.

1. Quelles sont les raisons qui vous ont motivée à travailler dans la responsabilité sociale ?
La conviction que les entreprises peuvent être un catalyseur de changement systémique en ces temps troublés .

2. Quel est le plus grand défi auquel vous ayez eu à faire face au cours de votre carrière dans la responsabilité sociale , et comment l’avez-vous relevé ?
Mon plus grand défi est d’avoir affaire à des gens au sein de l’ entreprise dont la vision est uniquement dirigée vers la ligne de résultat et le court terme.
La quasi-totalité d’entre nous se sent en contradiction avec les organisations pour lesquelles nous travaillons, à un moment ou un autre. Je crois que pour réussir, vivre nos valeurs et principes au travail, et faire avancer autant que possible l’agenda du développement durable dans le monde de l’entreprise, vous devez être ce que l’on appelle un « radical modéré ». C’est-à-dire une personne qui marche avec succès sur la corde raide entre la conformité au sein de l’entreprise et l’activisme, conduisant ses programmes vers des fins transformationnelles, avec des moyens croissants. Passion, conviction, patience et courage composent probablement le mélange magique.

3. Quelles sont les principales activités liées à la responsabilité sociale de votre entreprise ?
Nous assurer que nous produisons, nous procurons et éliminons les chaussures en prenant en compte les aspects sociaux et environnementaux. Nous avons donc un programme de développement durable qui vérifie les conditions sociales et environnementales dans nos propres usines ainsi que dans celles de nos fournisseurs, nous dialoguons sur une base régulière avec nos parties prenantes, car nous sommes membres d’un certain nombre d’initiatives multilatérales, et, last but not least, nous nous engageons dans les communautés dans lesquelles nous exerçons nos activités par l’entremise de notre programme Bata Children’s Program en donnant aux enfants vulnérables une longueur d’avance.

4. À votre avis , quel est le plus grand défi en termes de responsabilité sociale pour votre secteur?
Considérant qu’en 2020, nous devrions être autour de 9 milliards de personnes et de plus en plus de gens porteront des chaussures, je crois que le plus grand défi pour l’industrie de fabrication de chaussures sera la production de chaussures avec des matériaux durables qui une fois jetées ne causent aucun préjudice pour l’environnement.

5. Comment la durabilité va se développer au cours des 5 prochaines années?
Il s’agira d’ancrer le développement durable dans tous les domaines des entreprises, et d’évoluer avec nos fournisseurs de la conformité vers un renforcement des capacités.

Merci, Nicole!