Travailler dans la responsabilité sociale, c’est souvent travailler avec bon nombre de règles, de limites, de règlements, de lignes directrices, de codes de conduite, etc. Et il arrive souvent que le département ou la personne en charge de la RSE ou du développement durable au sein d’une entreprise soit mal perçue par ses collègues, car cette personne est celle qui va rappeler ces règles, ces codes. On va donc la voir comme quelqu’un qui impose des limites et des contraintes au travail qui peut être fait.
Mais, et si ces contraintes s’avéraient libératrices, facilitantes ou propices à la créativité?
Dans son autobiographie, Camp David, David Walliams raconte comment ont été créés les personnages de Lou et Andy, deux des personnages ayant le plus de succès dans la série Little Britain. Lors d’un brainstorming avec son acolyte Matt Lucas et Myfanwy, la productrice de l’émission, les deux acteurs imaginent – enthousiastes – un personnage handicapé joué par Lucas, qui se déplacerait en chaise roulante: Andy. Réaction immédiate de la productrice: on ne peut pas faire jouer un personnage handicapé par une personne « en bonne santé ». Trop politiquement incorrect, et la productrice se doit de veiller à cela. Déception chez les deux acteurs, qui voient déjà s’envoler de beaux projets de sketchs. Jusqu’au moment où la suggestion est faite de faire jouer à Matt Lucas le rôle d’un handicapé qui n’en est pas vraiment un, un simulateur! L’idée est adoptée et de nombreuses autres viennent pour des sketchs avec les personnages de Lou et Andy, intégrant ce concept d’un homme en chaise roulante parfaitement capable de marcher, sauter, nager, etc. Et c’est ainsi qu’en cherchant à ne pas offenser les téléspectateurs de la BBC, la productrice a donné l’idée de l’un des personnages les plus populaires de la série.
Et s’il en était de même avec la RSE? Et si les contraintes liées à ce domaine s’avéraient être source d’inspiration et d’innovation? Sans nécessairement que ces contraintes soient légales ou liées à une punition quelconque.
Cela pourrait être un bon moyen de vendre la RSE, que de la présenter comme stimulatrice d’innovation, plutôt que comme un cadre contraignant supplémentaire!
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