Récemment, on m’a fait la suggestion de faire l’acquisition d’un aspirateur. Mais pas n’importe quel aspirateur, un aspirateur pour la voiture. Spécialement pour la voiture, devrais-je dire, en plus de celui que j’ai déjà pour la maison. Mais celui pour la voiture est différent, alors il faut l’acheter.
Récemment toujours, j’ai vu que l’on pouvait acheter un appareil pour couper la charcuterie en fines tranches, comme à la boucherie. Ce qui fait qu’au lieu de manger des tranches de 5mm faites au couteau, on peut manger des tranches de seulement 1mm.
Récemment encore, un de mes proches a fait l’acquisition d’un appareil pour travailler ses abdominaux latéraux. On ne peut pas l’utiliser pour ne serait-ce que les abdominaux supérieurs, mais ça marche très bien pour les latéraux, paraît-il.
Et si le premier pas d’une entreprise vers la responsabilité sociale était d’arrêter de proposer aux gens des choses dont ils n’ont pas besoin?
Un grand MERCI Julien pour cette proposition des plus pertinentes!
Je fais exactement le même constat dans mon entourage et me désole. Je suis une adepte de la récup et comme on dit avec mon copain: « on use nos produits jusqu’au bout » avant d’en racheter d’autres. Alors en acheter des variantes…c’est ridicule! Le plus souvent, je récupère les objets que mes proches ont achetés et dont ils n’ont pas besoin et je les revends sur les brocantes pour leur donner une seconde vie. Ca fait un bien fou 🙂
Bravo Julien, très bien écrit et j’approuve entièrement.
Merci Marion, merci Alban!
C’est aussi aux consommateurs de se responsabiliser, ce qui n’est pas évident. Nombreux sont ceux qui défendent l’idée selon laquelle c’est aux entreprises de responsabiliser leurs clients, mais j’avoue devoir encore me faire une opinion en la matière!
« … la consommation n’est plus, pour chaque individu, le moyen de satisfaire ses besoins mais plutôt de se différencier… » Jean Baudrillard 1970.
La « Société de consommation » ne date pas d’hier, le mouvement Hippie, de contre-culture, dans les années 60 & 70 était en grande partie basé sur le rejet de celle-ci.
L’histoire n’est-elle qu’un recommencement ? la RSE n’est-elle pas juste le retour des Hippies sans la drogue et la liberté sexuelle ?
;-)))
Eric
Et avec les cheveux plus courts…
Cela dit, il semblerait assez probable qu’il y ait de ça. D’ailleurs, on peut voir des leaders dans le domaine de la RSE – Chouinard de Patagonia par exemple – qui sont issus de cette génération, avec ces idéaux.
De là à dire que l’histoire est un recommencement, j’en laisse la responsabilité à Hegel et Marx!
C’est un cercle vicieux… Des gens sont formés dans de « Hautes écoles de commerce » (voyez les termes prestigieux…) et payés pour trouver de plus en plus de techniques pour nous vendre des gadgets plus superflus et polluants qu’utiles… On appelle ça le « marketing » paraît-il…
Etant maman de 2 bambins, je peux affirmer que la branche puériculture en voit fleurir chaque jour…;-(
C’est toute une politique commerciale à remanier, inverser la vapeur… mais comment?
La responsabilité en tant que consommateur de chacun est un bon début, et peut-être même la seule issue…?
Je dirais que l’effort doit se faire dans les deux sens. Les consommateurs doivent certes se responsabiliser, en n’achetant moins, en essayant de se concentrer sur ce dont ils ont vraiment besoin. D’un autre côté, les entreprises doivent aussi se responsabiliser en offrant des produits qui durent plus longtemps. Si tu lis « Let my people go surfing », d’Yvon Chouinard, le fondateur de Patagonia, tu verras qu’à un moment donné, ils ont décidé de passer au coton bio pour leurs vêtements. L’offre en coton bio n’étant à l’époque pas assez large pour leur permettre de changer toute leur gamme, ils ont décidé de ne plus proposer certains modèles d’habits, plutôt que de continuer à les produire d’une façon qui ne correspondait pas à leurs valeurs. Un point de vue aussi courageux qu’intéressant, je trouve.